Les Algériens ont une nouvelle fois réussi une démonstration de force à travers d’impressionnantes manifestations organisées aux quatre coins du pays. Pour ce treizième vendredi, la mobilisation a été grandiose et significative. Un message : le peuple reste mobilisé et déterminé à faire aboutir les revendications, toutes les revendications exprimées depuis le début de la révolte citoyenne le 22 février. En dépit des conditions climatiques contraignantes et le jeûne auxquels il faut ajouter la fatigue, la mobilisation reste intacte et le mouvement ne fléchit pas pour maintenir la pression et la dynamique jusqu’à la satisfaction de la demande populaire et les exigences de la rue. Bien des résultats ont été obtenu de haute lutte, mais beaucoup reste à réaliser. Parallèlement aux manifestations citoyennes, la justice continue sérieusement et sereinement son travail. Après l’arrestation de plusieurs dirigeants et hommes d’affaires, les auditions se poursuivent à une cadence soutenue. Plusieurs hauts responsables dont deux anciens chefs du gouvernement et ministres ont été présentés ce jeudi devant le procureur de la république sur les faits de gestion durant leur mandat. Ils ont été entendus par la justice en attendant leur jugement. Le rythme s’accélère et s’accentue et l’audition d’autres personnes et responsables n’est pas exclu. La détermination de l’institution judiciaire a accomplir le travail est égal à celui du peuple qui demande le jugement de toutes les têtes responsables de la corruption, la dilapidation et de la gabegie.
Sur la scène politique, des personnalités et chefs de partis continuent à débattre des solutions de sortie de crise . Les initiatives et propositions se multiplient sans toutefois arriver à réaliser un consensus. Les grandes formations politiques et les personnalités charismatiques refusent de cautionner et de s’engager dans le scrutin du 4 juillet dont la tenue est de plus en plus compromise. La demande est centrée autour d’une transition aux contours non cernés. En attendant l’obtention d’un consensus populaire et politique sur une feuille de route, acceptée et adoptée, les étudiants maintiennent leur habituelle marche chaque mardi qui prépare le terrain aux déferlantes manifestations de vendredi. La rue reste accrochée a un seul mot d’ordre, celui du départ du système en place. Tout le reste semble être rejeté par des citoyens engagés et déterminés à faire aboutir le combat.
M.Ait Mohand