Le procès en appel de l’homme d’affaires Mahieddine Tahkout, jugé avec des membres de sa famille pour corruption, s’est poursuivi mercredi après-midi au niveau de la chambre pénale de la Cour d’Alger par l’audition de l’ancien Premier ministre Abdelmalek Sellal et du représentant légal de Cima Motors.
Abdelmalek Sellal a réfuté l’octroi par l’Agence nationale de développement de l’investissement (ANDI) d’avantages et de privilèges à la société Cima Motors de Mahieddine Tahkout, assurant que le traitement du dossier de Tahkout « a suivi la voie légale comme tous les autres opérateurs dans le domaine de l’importation de véhicules ».
Sellal a également nié avoir eu connaissance du cahier des charges élaboré par l’ancien ministre Bouchouareb. Il a dit qu’il n’était pas au courant de son existence et qu’il a fait confiance à ses ministres pour veiller à la légalité des procédures et transactions liées à ce projet.
Sellal a tenté d’expliquer au juge le contexte géo-économique prévalant lors de son mandat de Premier ministre, lequel, a-t-il dit, a contraint l’Algérie à envisager, dans un premier temps, le montage de véhicules pour réduire la facture d’importation qui coûtait au Trésor 7 milliards de dollars par an.
La décision de passer au montage de véhicules au lieu de de les importer, « dérangeait certains pays limitrophes qui importait annuellement 400.000 véhicules », a répondu l’accusé qui estime que l’Algérie commençait à sortir du marché traditionnel des véhicules pour aller vers d’autres marques.
Pour l’accusé, « la guerre économique » menée par ces pays avait pour visée, de « briser l’étape de fabrication et de montage que l’Algérie avait entamée ».
Par ailleurs, le juge de siège a auditionné le représentant légal de la société « CIMA MOTORS », Abbache Arezki, qui a affirmé dans ses déclarations que Mahieddine Tahkout « n’était qu’un simple assistant et non le gestionnaire réel de la société ».
Le procès qui a débuté le 28 octobre dernier, se poursuivra jeudi matin, par l’audition de l’accusé Mahieddine Tahkout et d’autres accusés.