Le Conseil des ministres tenu, dimanche 14 juin, sous la présidence de M. Abdelmadjid Tebboune, président de la République, a adopté une série de mesures dont celle de la nécessaire de réduction de la facture d’importation.
Le chef de l’Etat a dans, ce sillage, a donné des instructions fermes pour l’accélération de la mise en œuvre du plan industriel dans le cadre d’un développement national équilibré, «afin que le citoyen puisse ressentir sur le terrain un véritable début de changement en adéquation avec ses ambitions et aspirations».
Il a, en outre, ordonné de prendre un certain nombre de mesures, dont le recours à des compétences qualifiées en matière de gestion, tout en évitant les intermédiaires dans l’importation des matières brutes, et le parachèvement dans les plus brefs délais de l’élaboration du cahier des charges pour l’importation de tous les véhicules neufs, tous types confondus, et leur publication successive.
A ce titre, le président de la République a exigé que l’importation de ces véhicules soit en provenance du pays d’origine, avec lequel l’Algérie partage des intérêts communs clairs et que l’importateur, soit spécialisé en la matière et apporte toutes les garanties de protection de l’économie nationale.
Dans une déclaration à Fil d’Algérie, Abderrahmane Achaibou, P-DG du Groupe du même nom, affirmé que «toutes les mesures que le gouvernement prend c’est pour le bien des citoyens». «Je vais du principe que ceux qui nous gouvernement ne sont pas au pouvoir pour être contre nous, raison pour laquelle je soutien fortement cette mesure que le président de la République exige à savoir acheter le véhicule dans le pays d’origine pour assurer la traçabilité du véhicule et éviter la surfacturation», précise le patron du Groupe Elsecom.
M. Achaibou espère, toutefois, que les pouvoirs publics «consultent les professionnels de l’automobile tels que les concessionnaires dans la confection du cahier de charges afin de développer le marché et par la même occasion l’économie nationale».
Revenant sur la gestion du secteur durant les années précédentes, notre interlocuteur, tire à boulets rouges sur les deux anciens gouvernements de Sellal et Ouyahia pour avoir mis en faillite le secteur de l’automobile en Algérie. M. Achaibou rappelle dans ce sens qu’en juillet 2017, M. Tebboune 1er ministre à l’époque avait dénoncé l’importation déguisée des véhicules, avant d’être suivi par Mahdjoub Bedda, ministre de l’Industrie sous le gouvernement Tebboune « On aurait pu économiser une bonne partie des 8 milliards de dollars consacrés à l’importation des kits automobiles », a-il-ajouté. Il soulignera à l’occasion sa disponibilité à mettre son expérience au profit du gouvernement en place pour une «Algérie nouvelle » et aller vers «une relance économique à travers notamment la réorganisation du marché automobile».
Il faut dire que le Groupe Achaibou active dans le secteur automobile depuis 20 ans avec 5 marques qui sont Kia, Ford, Suzuki, Daewoo et Isuzu .
«Nous avons été malheureusement dépossédé de nos marques par les deux gouvernements de Sellal et Ouyahia», regrette le patron du groupe. Et d’ajouter : «Il y’a eu une redistribution arbitraire de nos marques à Arbaoui pour Kia, Ford à Assiou, Suzuki à Tahkout, Daewoo à Benali et Isuzu à Mazouz et Bairi».
Les raisons de l’exclusion du Groupe Achaibou étaient très évidentes. Il y’a eu d’abord rappelle le DG du groupe, «mon oppositions écrite en 2014 sur un plateau TV à la confection d’un nouveau cahier des charges automobile de l’ex ministre de l’industrie, Abdeslam Bouchouareb qui a exagéré dans l’ajout d’équipements de sécurité et de confort. Coût de cette fantaisie : 200.000 Da par véhicule et aussi mon opposition à l’obligation faite par la loi de finance 2014 aux concessionnaires de se transformer en constructeur automobile dans un délai de 3 ans. Du jamais vu de par le monde».
Racim Elyam