Affirmer qu’entre l’Algérie et la Qatar, c’est l’entente parfaite, c’est peu dire. Et ce ne sont certainement pas les chaleureuses retrouvailles, lors du dernier Sommet arabe, entre Tebboune et Cheikh Tamim ben Hamad Al Thani qui vont contredire cette thèse.
Des relations qui ont atteint l’excellence à travers le volume de la coopération et du partenariat atteint par les deux pays et qui s’est confirmé, d’ailleurs, récemment avec la pose de la première pierre de la réalisation d’un grand hôpital algéro-allemand-qatari, en sus de l’engagement pris par Qatar pour la réalisation par ses propres financement d’un complexe sportif moderne.
Ce petit mais puissant émirat est fortement présent en Algérie par le biais de multiples investissements, en tous les cas le plus important parmi les pays arabes. Certains sont même conséquents, voire colossaux, à l’instar du complexe sidérurgique ‘’Algerian Qatar Steel’’de Bellara (Jijel), dont les deux chefs d’Etat ont lancé, récemment, le projet d’extension.
C’est dire que les eux pays voient les choses en grand. Et surtout, le Qatar est à présent un partenaire privilégié. Que dire, par ailleurs, sur le plan politique sinon qu’Alger et Doha semblent avoir, depuis longtemps, déjà accordé leurs violons sur les plus gros dossiers.
Déjà, la présence de l’Emir du Qatar au Sommet arabe est significative à plus d’un titre lorsqu’on s’aperçoit qu’il est le seul souverain des pays du Golfe à avoir accepté (volontiers) l’invitation de Tebboune.
Mieux encore, Cheikh Tamim n’a pas manqué de féliciter, via un tweet, le président de la République pour la réussite de l’événement, formant le vœu de voir ses conclusions « promouvoir l’action arabe commune » à des « perspectives prometteuses répondant aux aspirations des peuples arabes ».
Cependant, cette lune de miel dérange clairement certaines parties qui voient d’un mauvais œil cette parfaire entente. On pense notamment au régime du Makhzen qui, comme à son habitude, ne peut rester indifférent devant tout ce qui est en relation avec l’Algérie.
Certes, le régime de Mohamed VI ne le dit pas officiellement, mais force est de constater qu’il goute peu à voir un vieux allié lui tourner le dos et opter pour notre pays, d’autant qu’il est de notoriété que les monarchies ont toujours été solidaires entre elles lorsqu’il fallait faire des choix cornéliens. Ce n’est clairement pas le cas du Qatar.