L’Algérien, résidant en Angleterre, qui avait menacé d’asperger d’acide les femmes qui utiliseront des slogans pour les droits de la femme, a été arrêté par la police de Thames Valley, dans le sud de l’Angleterre, indique le site web des services de police de la région.
L’individu âgé de 39 ans avait, à travers une vidéo postée sur Facebook, ouvertement menacé les manifestantes algériennes d’agressions affirmant qu’elles devaient «rester chez elles». Ces menaces intervenaient alors que les Algériens s’apprêtent à manifester, le 5 avril, pour le septième vendredi consécutif et revendiquer le départ de « tout le système « , suite à la démission d’Abdelaziz Bouteflika.
Le ressortissant algérien a été interpellé le 5 avril pour des soupçons de « messages malveillants et complot en vue de causer des lésions corporelles graves », selon le site de la police. Il a été libéré, précise la même source, sous caution par la police jusqu’au 2 mai 2019 «afin de continuer l’enquête sur les circonstances de l’incident».
Ses propos étaient très virulents. « Vous les femmes qui réclamez la liberté, et qui sortez le vendredi pour coller des affiches, qui criez sur les gens, et qui dîtes que vous cherchez la liberté, la liberté de la femme, je vais vous dire un truc : l’acide va vous bouffer ! » dit-il. « Des gens m’ont contacté et m’ont dit qu’ils allaient être sans pitié. Ils vont agir en cachette. Ils n’iront pas au milieu de la foule, mais attaqueront la femme à un coin de rue », a-t-il encore menacé. Des militantes pour les droits des femmes et des citoyens, ont rapidement menés des recherches sur les réseaux sociaux pour retrouver son identité, et porter plainte contre lui. Il a posté une vidéo où il explique avoir agi sous le coup de la « colère », et présente des excuses. Mais le mal était déjà fait.
Une enquête le concernant a également été ouverte en Algérie, avait annoncé jeudi le parquet de Sidi M’hamed à Alger. Sur son compte Twitter l’ambassadeur de Grande Bretagne en Algérie a salué l’arrestation de l’individu et a affirmé son « refus de la violence contre les femmes dans tous les pays ».
Ines Amroude