Dans son message adressé aujourd’hui à la Nation à l’occasion de la fête de la Victoire, célébrée le 19 mars de chaque année, Abdelaziz Bouteflika a révélé des closes jusque-là méconnues des accords d’Evian.
Concernant le sort et le statut des Français d’Algérie, rappelle-t-il, après l’indépendance, «les deux parties étaient parvenues à un accord accordant un délai de trois ans aux Français pour choisir la nationalité algérienne ou de garder leur nationalité française et être traités conformément aux lois qui régissent les étrangers en Algérie».
«Le porte-parole du GPRA à ces négociations, feu Réda Malek, avait indiqué que les Accords d’Evian avaient « intégralement » repris les principes fondamentaux mentionnés dans la Déclaration du 1er novembre 1954, à savoir l’intégrité du territoire, l’unité du peuple algérien et l’indépendance nationale», explique-t-il.
« Si nous avions accepté la division de l’Algérie, avec un Sahara sous contrôle français, nous aurions été confrontés très vite à une véritable guerre civile », avait dit Reda Malek, rappelle Bouteflika.
Concernant l’utilisation de la base navale de Mers-El-Kebir (Oran), il avait précisé qu’au début des négociations, les représentants de la France voulaient en faire d’elle « une enclave sous souveraineté française », ajoutant que cette option était « inacceptable » pour la délégation algérienne.
«Après de longues discussions, nous nous sommes entendus sur une location, alors que Paris exigeait une durée de quatre-vingt-dix-neuf ans, une période de quinze ans a été retenue. Le contrat devait être signé après l`indépendance, mais nous avons toujours refusé de le parapher », avait-il poursuivi. Sur les dispositions des Accords permettant aux pieds noirs qui le souhaitent de rester, il avait affirmé que la délégation algérienne « avait donné des garanties afin qu’ils puissent vivre en paix » en Algérie.
I.A