L’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi est-elle menacé ? C’est bien évidemment la question que se pose les trois membres de l’Alliance suite à l’arrestation du P-DG du Groupe Renault, Carlos Ghosn, le19 novembre à Tokyo sur des soupçons de malversations et, après une enquête interne, a annoncé un communiqué de Nissan. L’information a été rendue publique suite à une enquête interne de l’Alliance déclenché depuis plusieurs mois par Nissan.
En effet, le Franco- libano- brésilien de 64 ans, qui dirige en outre les conseils d’administration de Nissan et Mitsubishi Motors, avait été entendu par le parquet de Tokyo puis arrêté sur des soupçons de fraude fiscale.
«Carlos Ghosn a pendant de nombreuses années déclaré des revenus inférieurs à leur montant réel», a affirmé Nissan dans un communiqué, selon les résultats d’une enquête interne menée sur la base du rapport d’un lanceur d’alerte. «En outre, de nombreuses autres malversations ont été découvertes, telles que l’utilisation de biens de l’entreprise à des fins personnelles», ajoute le groupe, qui va proposer au conseil d’administration de le «démettre de son poste rapidement».
Il faut savoir que c’est la deuxième fois seulement que ce système est utilisé au Japon depuis son introduction en juin dernier, pour lutter plus efficacement contre « la criminalité en col blanc ».
Dans une déclaration à la presse, le gouvernement japonais assure qu’il fera tout son possible pour que l’Alliance ne soit pas déstabilisée. A une réponse d’un journaliste, e président français, Emmanuel Macron précisera qu’Il « est trop tôt pour se prononcer sur la réalité des faits».
« Dans l’attente d’informations précises émanant de Carlos Ghosn, Président-Directeur Général de l’entreprise, les Administrateurs consultés expriment leur attachement à la défense de l’intérêt du groupe Renault dans l’Alliance. Le Conseil d’Administration de Renault se réunira aujourd’hui mardi 20 novembre », Indique un communiqué du Groupe Renault, rendu public.
Racim Elyam