Ziari a-t-il anticipé la chute d’Ould Abbes ? Probablement que oui. Il y’a quelques jours, l’ancien Président de l’APN et ex membre du BP du FLN, Abdelaziz Ziari avait, dans un entretien accordé à nos confrères de Tout sur l’Algérie (TSA) soutenu l’idée de voir Ouyahia accéder au Palais d’El Mouradia. «En dehors de mon parti, je ne vois personne, hormis le leader actuel d’un autre parti de la majorité et qui est le Premier ministre, qui soit capable de venir remplir le fauteuil d’Abdelaziz Bouteflika», avait-il déclaré.
Cette sortie médiatique a fait réagir un sénateur d’obédience FLN mais pas le premier responsable de ce parti.
«Tout le monde attendait la réaction de Ould Abbes après les propos de Ziari mais celui-ci n’a pas jugé utile de relever», indique une source généralement bien informée.
La première «sanction» est alors tombée. Ould Abbes ne passait plus sur les chaines de télévision publique. La deuxième ne tarde pas à suivre et c’est là que les gardes du corps lui sont retirés.
L’ex numéro un du FLN s’est, par la suite, carrément «désolidarisé du clan présidentiel en désavouant Louh». Une position qu’il a adoptée pour deux raisons. D’abord parce-que Louh est un concurrent qui veut le poste de SG du FLN depuis longtemps, ensuite Ould Abes savait qu’il n’était plus en odeur de sainteté. Des maladresses interprétées, explique-t-on, comme étant «un soutien implicite à Ouyahia».
Aussi, la réactivation de l’alliance présidentielle demeure une initiative flou, d’autant plus que Saadani avant et Ould Abes après avaient clairement annoncé la mort de l’alliance et que pour 2019, c’est le candidat du FLN qui va être soutenu.
Ines Amroude