Plus de 1.000 élus de Parlements de 25 pays d’Europe ont appelé mercredi les dirigeants européens, dans une lettre ouverte, à « agir résolument » pour « empêcher » le projet israélien controversé d’annexion de pans de la Cisjordanie occupée.
« Nous demandons aux dirigeants européens d’agir résolument en réponse à ce défi », écrivent les 1.080 signataires de la lettre ouverte, issus de plusieurs formations politiques. « L’Europe doit prendre l’initiative de réunir les acteurs internationaux pour empêcher cette annexion », ajoutent-ils.
L’occupant israélien compte présenter à partir du 1er juillet sa soi-disant « stratégie » pour traduire dans les faits, le plan de paix américain pour le Moyen-Orient, dévoilé par le président Donald Trump, et qui prévoit l’annexion par Israël de la vallée du Jourdain (30% de la Cisjordanie) et des plus de 130 colonies, ainsi que la création d’un Etat palestinien sur un territoire amputé.
Dans leur lettre ouverte, les élus de Parlements nationaux et européen expliquent être « profondément préoccupés » par le « précédent » qu’une annexion créerait dans les relations internationales et par « l’impact qu’aura cette annexion sur la vie des Israéliens et Palestiniens ».
Cette « mesure portera un coup fatal aux perspectives de paix israélo-palestinienne et remettra en cause les normes les plus fondamentales qui guident les relations internationales, dont la Charte des Nations unies », ont-ils averti.
Près d’un quart des signataires sont des parlementaires du Royaume-Uni, l’un des Etats membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies. L’Union européenne cherche à persuader Israël de faire machine arrière et envisage des sanctions si le chef du gouvernement de l’occupation israélienne, Netanyahou, « met en œuvre » le plan d’annexion. Toutefois, ces mesures envisagées nécessiteraient l’accord des 27 Etats membres.
Mardi, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a lui aussi « exhorté Israël à renoncer à ses plans d’annexion » en Cisjordanie occupée qui constituerait, a-t-il dit, « une violation des plus graves du droit international », dans un nouveau rapport au Conseil de sécurité.