Le traitement à domicile des cas confirmés de Coronavirus
est « difficilement applicable » en Algérie en raison des contraintes
sociales propres aux familles algériennes, a déclaré, jeudi à Alger, le
ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière,
Abderrahmane Benbouzid.
« Le traitement à domicile des cas confirmés de Coronavirus est
difficilement applicable en Algérie en raison des contraintes sociales propres
aux familles algériennes, ces dernières étant souvent nombreuses en sus de
l’exigüité de leurs habitations », a déclaré le Pr Benbouzid.
Rétorquant à l’interpellation d’un député, lors du débat autour du projet de
loi portant règlement budgétaire pour l’exercice 2017, initié par la Commission
des Finances et du Budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), le ministre
a ainsi estimé que le recours à cette option est plus fréquent à l’étranger où
« les conditions sociales le permettent ».
« Néanmoins, nous l’avons déjà mise en œuvre et c’est l’Etablissement
public spécialisé (EPS) de Birtraria à El-Biar (Alger) qui a été le premier à
le faire », a-t-il indiqué, avant de relever qu' »en suivant les
malades au niveau des structures hospitalières, l’Etat contribue à soulager les
familles » pour la prise en charge de leurs proches atteints du virus.
Toujours au sujet de la pandémie du Covid-19, il a exprimé son
« inquiétude » quant aux nombreux cas enregistrés dans les wilayas de Sétif
et de Biskra, ajoutant que « c’est ce qui explique que le premier déplacement de la Cellule dédiée aux enquêtes
épidémiologiques soit à Sétif ».
Sur un autre plan, le ministre a plaidé pour « la prise en charge de
patients étrangers, issus de pays frontaliers, dans des structures de santé
algériennes, de sorte à engranger des rentrées en devises ». Par ailleurs,
il a insisté pour que les polycliniques bénéficient, à l’avenir, des
« mêmes moyens » que les Centres hospitalo-universitaires (CHU) afin de
permettre aux citoyens de s’y soigner « correctement », avant de
considérer que l’accumulation des problèmes auxquels est confronté le secteur
de la santé résulte de « l’absence d’évaluation » des différents actes
médicaux et de gestion.