Les premiers tests de dépistage sur des prélèvements de
patients suspectés d’infection au coronavirus (Covid-19), au niveau du
laboratoire de l’Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou (UMMTO), ont été
effectués ce jeudi en présence des autorités locales et sanitaires de la
wilaya.
« Nous allons procéder, pour commencer, à une soixantaine (60) de test
quotidiens et essayer d’augmenter nôtre capacité au fur et à mesure » a
indiqué, à l’occasion, le Pr Smaïl Daoudi, recteur de l’Université, précisant
que « les prélèvements se font au niveau du CHU Nedir Mohamed qui se
chargera également de communiquer les résultats aux patients ».
A ce propos, a-t-il expliqué, « les résultats des tests seront communiqués
aux patients dans un délai de 24h par le CHU qui est, également, chargé
d’effectuer les prélèvements, de les faire parvenir et de les récupérer au
niveau du laboratoire, avec l’objectif de pouvoir les communiquer le jour
même ».
Ces tests qui concerneront, dans un premier temps, les patients suspectés et
prélevés au niveau des structures sanitaires locales de la wilaya, seront,
éventuellement, élargis aux wilaya limitrophes en fonction de l’évolution de la
situation et de la maîtrise de l’opération », a ajouté le Pr Daoudi.
De son côté, le Pr Idir Bittam, responsable de la recherche scientifique au
niveau du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique
(MESRS) et de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA) a salué l’initiative de
l’UMMTO soulignant que « la qualité du matériel dont elle dispose permettra
d’augmenter les capacités de dépistage et, éventuellement, parvenir à instaurer
un dépistage massif ».
L’Unité de dépistage, installée dans les locaux du laboratoire d’Immunologie de
la faculté de médecine, d’une capacité d’analyse pouvant aller jusqu’à 90
échantillons en 3 heures, procédera aux examens en collaboration avec le
personnel du CHU Nedir Mohamed qui a bénéficié d’une formation assurée par une
équipe de l’IPA depuis jeudi dernier.
Ces équipements d’analyse de prélèvements utilisent la technique de
l’amplification en chaîne par polymérisation (ACP), utilisée en microbiologie
pour le diagnostic des maladies infectieuse, a-t-on expliqué.
La mise en service de ce laboratoire, après ceux d’Oran et d’Ouargla, permettra
de diminuer la pression sur l’IPA qui traite la demande de l’ensemble des
structures sanitaires au niveau national ainsi que l’allégement de la pression
sur les structures sanitaires locales pour optimiser leur capacité d’accueil
des patients en cette période de pandémie.