Une semaine après le discours à la nation du chef de l’état, Abdelkader Bensalah, rien n’a encore filtré sur le profil et l’identité des personnalités qui auront la charge de conduire et diriger le dialogue national promis. Depuis mercredi, le pouvoir s’est muré dans un silence intrigant laissant les observateurs politiques et les médias spéculer sur les noms des personnalités choisies par les décideurs. Ce retard pris dans la mise en œuvre des engagements pris publiquement et officiellement par Chef de l’Etat dont la mission constitutionnelle arrive à expiration ce mardi 9 juillet, alimente les discussions et les débats. Le pouvoir a t’il fait machine arrière sur l’initiative du dialogue national ? Y’a t’il de nouvelles mesures en perspective ? Même si rien ne vient éclairer sur non lancements des consultations promises, tout porte à croire que pouvoir préfère patienter et suivre la décantation qui s’opère sur la scène politique. Une partie de l’opposition a déjà montré une disponibilité conditionnée à participer au dialogue annoncé par le chef de l’état tandis que l’autre partie de la classe politique reste campée sur ses positions de rejet total de ce qui émane du pouvoir auquel elle ne reconnaît aucune légitimité ni autorité de lancer des initiatives politiques. Ce qui est certain, les choses bougent lentement et timidement sur la scène ce qui pousse le pouvoir marqué une halte avant de revenir à la charge. L’autre hypothèse , même si ça reste de la spéculation, avancée pour expliquer l’absence de signaux du pouvoir serait l’indisponibilité de personnalités consensuelles et crédibles capables de conduire le dialogue constructif et responsable. Il faut dire que dans le contexte actuel ,plusieurs acteurs et personnalités nationales préfèrent observer de loin ce qui se déroulent sur la scène nationale refusant de s’impliquer et de s’engager de peur d’essuyer les critiques et le rejet par la rue qui s’exprime chaque vendredi. Des personnalités ont fait le choix de se mettre à l’écart que de se mettre sur le dos un peuple en colère qui rejette les demi mesures et les solutions palliatives. Le verdict prononcé par la rue le vendredi 5 juillet ne laisse aucune marge de manœuvre ni au pouvoir ni à l’opposition qui tente de reprendre la main. Les regards resteront braqués sur la prochaine sortie du pouvoir mais surtout sur la revendication qu’exprimerait la rue ce vendredi pour voir dans quelle direction évoluera la situation.
M. Ait Mohand