Malgré l’amélioration des recettes d’exportation des hydrocarbures depuis le début de l’année 2018, le gouvernement a eu recours à nouveau au financement non-conventionnel, selon les données de la dernière situation mensuelle (au 31/10/2018) de la Banque d’Algérie publiée dans le JO n°71.
Ainsi, la dette globale du Trésor vis-à-vis de la Banque d’Algérie est passé de 3 585 milliards de dinars (29,88 milliards de dollars) à fin juillet 2018, à 4 005 milliards de dinars (33,4 milliards de dollars) à fin octobre 2018, soit une hausse de 420 milliards de dinars (3,5 milliards de dollars).
Quatorze mois après la promulgation de la loi n° 17-10 du 11 octobre 2017 complétant l’ordonnance n° 03-11 du 26 août 2003 relative à la monnaie et au crédit et le début du financement non-conventionnel du déficit public, la dette a progressé à un rythme mensuel moyen de 286 milliards de dinars, soit 2,38 milliards de dollars.
Pour rappel, l’article 45 bis de la loi n°17-10 autorise le Trésor à s’endetter auprès de la Banque d’Algérie, pour une durée de 5 ans, jusqu’en octobre 2022, mais sans imposer de plafond.
Si le rythme d’endettement enregistré lors des 14 premiers mois restait régulier, à la fin de la période autorisée, octobre 2022, la dette du Trésor attendrait 17 160 milliards de dinars soit, au taux de change actuel du dinar, 143 milliards de dollars.
Ines Amroude