La capitale quadrillée, les accès surveillés à des kilomètres à la ronde, les tenants du pouvoir, veulent empêcher les citoyens de venir, à Alger, manifester pour le 8e vendredi pour leur dire ‘’dégage’’.
Des forces de gendarmeries et de la police ont été déployées aux entrés de la capitale, ce jeudi 11 avril, durant toute la journée, avec des barrages filtrant causant des ralentissements monstres.
Mais, comme ces gens du pouvoir ne connaissent pas leur peuple, pour ne l’avoir jamais côtoyé ni écouté, ils sont certainement surpris et étonnés de voir des milliers de citoyens sortir la nuit pour, une manifestation en nocturne.
La grande poste, au centre de la capitale, lieu privilégié des contestataires est prise d’assaut, ce soir, par des dizaines de citoyens venus crier leur colère, avec les drapeaux au vent.
Des images, des vidéos et des ‘’live’’ qui circulent sur la toile témoigne de cette mobilisation infatigable des enfants du peuple avides de justice et d’équité.
Des slogans habituels, comme ‘’pouvoir dégage’’, ‘’le peuple et l’armée sont des frères’’ et autres ‘’on ne veut pas des voleurs’’ ainsi que ‘’Algérie libre et démocratique’’, ont fusé dans cette soirée fraiche d’Alger.
Des klaxons de voitures ont également été actionnés pour se faire plus entendre, dans une ambiance bon enfant, autour des chants patriotiques et populaires. Trompettes et tambour étaient aussi de la partie, comme dans les gradins des stades de football, d’où avaient fusé les premiers chants, annonçant la grande mobilisation et l’immense grogne du peuple.
Une chose est sûre et en attendant demain, les manifestants sont déterminés à faire une nuit blanche et à la belle étoile.
Cette sortie est en elle-même un signe fort pour les teneurs du pouvoir de la part d’un peuple déterminé à les faire partir par tous les moyens pacifiques.
Ghyles Aftis