Google, le géant du numérique a transféré en 2017 pas moins de 20 milliards d’euros aux Bermudes. Un transfert des plus étonnants vers le paradis fiscal en s’appuyant sur une société écran aux Pays-Bas, d’après des documents déposés à la Chambre de commerce néerlandaise et publiés par le quotidien financier local FD.
Google s’appuie depuis plusieurs années sur cette succursale européenne pour faire transiter ses bénéfices en dehors des États-Unis vers Google Ireland Holdings, une filiale basée aux Bermudes, où les entreprises ne paient pas d’impôt sur les bénéfices, indique un article publié le vendredi 4 janvier sur les colonnes du journal français Le Figaro.
Selon la même source, Ce système appelé «Double irlandais et sandwich hollandais» lui a « permis de mettre de côté 15,9 milliards d’euros en 2016, 15,5 milliards en 2015, 12 milliards en 2014… Au total, plusieurs dizaines de milliards d’euros ont été accumulées aux Bermudes. Si ces bénéfices avaient été imposés en Irlande, Google aurait dû payer un taux de 12,5% de chaque somme mise de côté ».
Les pratiques fiscales du géant ont beau être légales, elles restent très contestées. Sous la pression de l’Union européenne et des États-Unis, l’Irlande a décidé en 2014 de mettre un terme à ce montage fiscal en 2020. Google a donc encore un an pour en profiter.