En l’espace de moins de six mois, l’Algérie s’apprête à vivre deux échéances électorales importantes. Il s’agit des sénatoriales et surtout les présidentielles. Et même si aucune effervescence populaire n’est perceptible sur ces deux événements, il va de soi que les préparatifs pour ces rendez-vous électoraux sont déjà lancés et les pouvoirs publics s’attellent à réunir les conditions idéales en vue de garantir le succès et la réussite de ces élections. La première échéance porte sur le renouvellement de la moitié des sénateurs élus qui se fait tous les trois ans. Cette élection est prévue pour le 29 décembre prochain plus exactement. La convocation du collège électoral, grands électeurs, est prévue dans quelques jours. L’enjeu de cette joute électorale qui se déroule au scrutin majoritaire à un tour consiste à élire pour un mandat de six ans les la moitié des deux tiers des membres qui composent le sénat, l’autre tiers étant désigné par le président de la République. Les sénatoriales se font après chaque élection locale et seuls les élus locaux APC et APW ont droit de se porter candidat et d’être électeurs. Il faut justement préciser que les deux partis FLN et RND ayant le plus grand d’élu vont sans surprise rafler la mise.
Des présidentielles pour le 18 avril
A peine les nouveaux locataires du Conseil de la nation installés, les citoyens se tourneront ensuite vers un autre scrutin, plus déterminant pour l’avenir du pays. Il s’agit des présidentielles, prévues en avril prochain. Mais avant d’y arriver, le processus passe par plusieurs étapes. A commencer d’abord par la révision ordinaire des listes électorales, entamée déjà le 1er octobre pour prendre fin le 31 du même mois. Suivra ensuite la convocation du corps électoral qui se fait 90 jours avant les élections. Dans ce cas, et conformément à la loi organique portant régime électoral, le président de la République devra inviter les algériennes et les algériens à aller aux urnes vers la mi-janvier, soit dans moins de trois mois (en 2014, ça s’est fait le 17 janvier). Quelque jours plus tard, ce sera le début de dépôt des dossiers de candidature au niveau du Conseil constitutionnel en vue de leur validation avant de procéder ensuite à une seconde révision, exceptionnelle celle-ci, des listes électorales. Lors des présidentielles de 2014, cette opération s’est déroulée du 23 janvier au 6 février. A environ un mois et demi du jour J, les délais de dépôt des dossiers de candidature prennent fin. En 2014, Abdelaziz Bouteflika n’avait annoncé sa candidature, via le premier ministre à l’époque, Abdelmalek Sellal, que le 22 février, soit moins de 2 mois avant le scrutin. Et d’ici 5 mois, ce sera le début de la campagne électorale, longue de 21 jours (du 23 mars au 13 avril pour les élections de 2014). Quatre jours plus tard, les citoyens, comme un certain 17 avril 2014, seront appelés à élire le président de la République. La loi électorale précise à cet effet que le premier tour doit avoir lieu dans les 30 jours qui précèdent la fin du mandat du président de la République, soit pour le prochain rendez-vous électoral entre le 27 mars et le 27 avril lorsqu’on sait que Bouteflika est entré officiellement en fonction le 28 avril 2014, après validation des résultats par le Conseil constitutionnel. Chose qui fait penser que le scrutin devra être fixé au 18 avril prochain. Cependant, si le chef de l’Etat renonce au 5ème mandat, la probabilité de la tenue d’un second tour deviendrait réelle. Du coup, et comme la loi électorale l’indique, le second tour se tiendrait deux semaines après le 1er tour. Un cas de figure qui impose de fixer la date des élections au 25 avril 2019, et donc le premier tour au 11 avril.
Liès B.