Trois personnalités nationales en l’occurrence Ahmed Taleb Ibrahimi, Rachid Benyelles et Ali Yahia Abdennour, ont lancé un appel , ce samedi 18 mai, au commandement de l’Armée nationale populaire (ANP) leur suggérant de « nouer un dialogue franc et honnête » avec des figures représentatives du mouvement populaire, des partis et des forces politiques et sociales qui le soutiennent, afin de trouver « au plus vite » une solution politique à la crise actuelle.
Ils demandent « instamment » au commandement de l’ANP de « nouer un dialogue franc et honnête avec des figures représentatives du mouvement citoyen, des partis et des forces politiques et sociales qui le soutiennent, afin de trouver au plus vite, une solution politique consensuelle en mesure de répondre aux aspirations populaires légitimes qui s’expriment quotidiennement depuis bientôt trois mois », écrivent-t-il dans leur message.
Par leur caractère « massif et strictement pacifique, les manifestations grandioses de ces treize dernières semaines ont forcé l’admiration du monde entier et nous ont rendu notre dignité trop longtemps bafouée, comme elles nous ont permis de recouvrer notre fierté d’appartenir à une grande nation ».
Ces manifestations « auront également fortement contribué à renforcer l’unité nationale et la volonté du vivre ensemble, quelles que soient nos différences politiques, et nos sensibilités culturelles ou doctrinaires », se sont-ils réjoui.
Les trois personnalités ont écrit dans leur appel que les manifestants « exigent aujourd’hui l’instauration d’un Etat de droit et d’une véritable démocratie, en passant préalablement par une période de transition de courte durée, conduite par des hommes et des femmes n’ayant jamais appartenu au système profondément corrompu des vingt dernières années ».
Ils ont estimé que cette période est « nécessaire » pour « mettre en place les mécanismes et dispositions permettant au peuple souverain d’exprimer librement et démocratiquement son choix à travers les urnes, un processus qui va dans le sens de l’histoire et que rien ni personne ne saurait arrêter ».
La situation régionale tendue étant « porteuse de graves dangers », Ahmed Taleb Ibrahimi, Rachid Benyelles et Abdennour Ali Yahia, considèrent que « la situation de blocage à laquelle nous assistons par le maintien de la date du 4 juillet ne pourra que retarder l’avènement inéluctable d’une nouvelle République ». Ce qui ressort en substance de ce message, qui intervient à la veille de l’expiration du délais de dépôt des candidatures pour les présidentielles, est justement l’impossibilité d’organiser ces élections à la date retenue et la nécessité de lancer une période de transition de courte durée en plus de l’entame d’un dialogue avec l’ANP. Quelle sera la réaction du mouvement populaire à ces propositions ? On le saura dans les tous prochains jours.
Ines Amroude