Faisant la sourde oreille et comme atteint de cécité, les hommes au pouvoir, confinés dans leurs palais, ils ne veulent pas entendre le cri du peuple qui a résonné dans le monde.
Les yeux rivés sur les textes qui les arrangent d’une constitution, pourtant plusieurs fois bafouée, ces personnes décriées par tout un peuple, tentent encore de trouver des échappatoires, pour durer au sommet de l’Etat.
C’est justement cette recherche d’issues et leurs places aux seins des institutions de l’Etat que les enfants du peuple rejettent et appelle à balayer et faire table rase de ces hommes forts du système et qui ont failli sur toute la ligne. Marchant…arrachant. Les citoyens ont compris qu’il faut être endurant et résistant pour venir à bout d’un pouvoir qui cède du terrain, sans vouloir partir.
Ce vendredi 8e étape d’une longue marche pacifique pour vivre digne, est aussi importante que les autres. Mais pourrait être ‘’décisive’’ par rapport au développement de la situation, avec l’intronisation de Bensalah comme chef de l’Etat, l’annonce de la date des élections présidentielles.
Non content du tout de cette tournure, prévue dans l’article 102 de la Constitution, le peuple s’est donné le mot pour sortir, ce 8e vendredi, en masse à travers le pays pour faire partir le système et ses hommes.
Ni les intimidations, ni les forces de l’ordre déployées aux abords de la capitale n’ont découragé les citoyens, qui n’ont pas attendu l’après prière de Djamouaa pour envahir les rues d’Alger.
Pas tôt seulement, mais aussi durant la nuit, la grande poste et ses alentours ont été envahis par une foule de plus en plus nombreuses, venue scander, chanter, crier leur colère pour faire changer radicalement les ‘’choses’’ de l’Etat.
Silmiya, pacifique, dhi thalwith…sont les maîtres mots de cette 8e manifestations à travers le pays et ses contrées.
Mais comme Alger, la capitale est la symbolique… sur laquelle les yeux du monde sont braqués, les tenants du pouvoir, préoccupés beaucoup plus, par la sauvegarde non pas seulement de leurs postes mais de tout le système pour pérenniser leurs intérêts, veulent intimider les manifestants en quadrillant les principales artères de la capitale.
En face, les enfants du peuple évitent de tomber dans la combine et ne veulent nullement l’affrontement et entendent répondre à la provocation par des attitudes pacifiques…jusqu’au départ de ce pouvoir et tous ses symboles. Ce 8e vendredi sera-t-il, la bonne, le pouvoir entendra-t-il le peuple qui est lui déterminer à aller jusqu’au bout.
Ghyles Aftis