Le bras de fer peuple pouvoir continue et ne semble pas trouver son épilogue au bout d’une sixième mobilisation qui n’a rien perdu de sa verve. Ils étaient des millions à travers le territoire national à sortir dans la rue et crier leurs colères, parfois même sous la pluie comme dans les régions de l’Ouest du pays.
On doit attendre le cours de la semaine pour que, éventuellement, de nouveaux développement pour sorties de crises soient faits. Il faut dire que, pour le peuple la question du départ du Président de la République étant quasiment tranchée, le plus important maintenant est de gagner la bataille de l’après-Bouteflika.
Habitué, à ce pouvoir qui n’a jamais réglé les conflits sociaux à temps où d’un seul coup, mais a toujours préféré laisser trainer en longueur les situations pour enfin répondre aux exigences des protestataires. Le
Même si la nature de la contestation est cette fois différente car émanant de tout le peuple, les hommes du pouvoir, ne veulent pas tirer les leçons des ‘’expériences’’ passées pour tenter de sauver leurs têtes en usant de toutes les astuces.
Mais ce qu’ils ne veulent pas comprendre que cette fois-ci, c’est tout un peuple à travers les 1541 communes du pays qui demande le départ du système et de tous ses hommes sans exception.
Depuis le 22 février dernier, la grogne ne fait que grossir ses rangs en restant sur des positions fermes contrairement aux décideurs qui ont tenté de faire durer le jeu avant l’entrée en scène de l’armée qui dans une démarche ‘’constitutionnelle’’ a proposé l’application de l’article 102 de la constitution. Décision saluée, mais…rejetée dans sa forme.
Le mais réside dans la gestion de la transition que le peuple ne veut pas qu’elle soit gérée par des anciens du régime.
Ainsi pour la sixième journée de contestation et tout le long de la semaine des millions de voix se sont une nouvelles fois fait entendre pour dire au régime «dégages toi et tes acteurs».
La question cruciale est justement la gestion de cette transition qui doit être confiée à des représentants du peuple où ceux pour lesquels il fait confiance.
Si plusieurs noms sont avancés, l’ancien Président Liamine Zéroual a été sollicité ce vendredi de vive voix par les manifestants de la ville de Batna. En effet, le domicile de M. Zeroual a été «assiégé *» par des citoyens qui le sollicitent pour les représenter.
Comme, la proposition de l’ANP n’a pas été rejetée dans sa totalité, il faut, estiment des observateurs, juste l’ajuster avec les revendications du peuple.
L’entrée en lice de l’ANP, a mis fin, en partie aux agissements d’une classe politique, prise de vitesse et paniquée.
La gestion de la transition, doit se faire avec le peuple et ses représentants en mesure d’avancer des propositions à même d’assurer la pérennité de l’Etat et le passage à une nouvelle République en douceur.
Les revirements de positions, démissions de leurs postes et autres critiques, témoignent de cette panique des hommes qui savent que la vague de la protestation finira par les emporter eux et leur régime… c’est juste une question de temps et le peuple saura… patienter.
Lies Bourouis