Après l’échec du premier round du dialogue en Avril dernier, tout porte à croire qu’une nouvelle manche de consultations politiques serait lancée prochainement. Le Chef de l’Etat,Abdelkader Bensalah qui a tenu plusieurs réunions de travail avec le premier ministre prépare le terrain et les conditions nécessaires pour la réussite de cette opération politique. La future présidentielle dont la date sera connue durant les prochaines semaines sera au centre de ces consultations avec des chefs de partis, des acteurs politiques et des personnalités nationales pour dégager un consensus autour des conditions et des garanties de transparence et de régularité du futur scrutin présidentiel , rendez-vous électoral déjà reporté faute de candidats sérieux et crédibles. Les discussions seront essentiellement axés sur l’institution d’une autorité qui pour mission d’organiser, encadrer et superviser les différentes étapes de l’échéance électorale qui constitue, il faut le souligner, une des clés importantes dans le processus de sortie de crise. Cette nouvelle phase de dialogue dont la date n’est pas encore arrêtée intervient au moment où la scène politique bouillonne et connaît une intense activité en coulisses. Des blocs politiques commencent à se constituer autour des familles politiques. Parallèlement aux rencontres cycliques que tient le groupe de Djaballah depuis des semaines plusieurs formations du courant démocratique se concertent pour préparer une rencontre au sommet le 26 juin prochain à Alger pour examiner les solutions de sortie de crise et proposer une feuille de route. Le dialogue politique commence à s’imposer comme une partie ou un début de solution à la crise qui perdure depuis maintenant quatre mois. Cette phase de concertation va permettre de baliser le terrain pour un consensus autour des principales mesures et décisions qui doivent être pour garantir les conditions de la tenue de l’élection présidentielle dans un climat apaisé. L’élection du président de la République constitue la clé de voûte de l’avis des observateurs politiques. Auréolé d’une légitimité populaire, le futur chef de l’état, élu démocratiquement, aura les pleins pouvoirs pour engager toutes les réformes politiques, économiques et sociales. C’est lui, muni d’un mandat politique, qui aura à prendre des décisions en réponse et en adéquation avec les aspirations et les attentes du peuple qui s’apprête, il faut le rappeler, à envahir demain la rue pour réitérer ses revendications. Le futur président de la République aura à tracer le cap et redresser la situation sur tous les plans.
Tous les regards restent donc braqués simultanément sur la rue qui ne perd pas de sa vivacité et sur les décisions qui seront annoncées par le président par intérim au sujet du prochain round du dialogue national et concernant la future échéance présidentielle dont la date de la convocation du corps électoral sera connue à l’issue des prochaines rencontres de consultations et concertations politiques.
M.Ait Mohand