Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé aujourd’hui, lors de sa rencontre, à Alger, avec les chefs d’entreprises algériens, une importante mesure qui concerne le monde de l’exportation en dévoilant la fin de l’Agence nationale de promotion de commerce extérieur (ALGEX).
«Je tiens à vous annoncer qu’à partir d’aujourd’hui l’Algex est terminée. Elle n’existe plus», a annoncé le président face à une assistance qui a chaleureusement salué cette mesure en lui réservant une ovation appuyée.
Parmi les nombreux dysfonctionnements pointés du doigt par le président quant au fonctionnement de l’agence, figure en bonne place le fait que l’Algex, censée se focaliser sur la promotion et le développement des exportations hors hydrocarbures, était impliquée dans des activités d’importation.
Placée sous la tutelle du ministère du Commerce intérieur et de la régulation du marché, l’Algex avait jusqu’alors un rôle majeur dans la régulation des importations en Algérie.
C’est par exemple à l’Algex qu’étaient délivrées les licences d’importation aux opérateurs en fonction des besoins du marché national et de la disponibilité des produits à importer en Algérie.
«Je sais à quel point ces procédures préjudiciable et c’est surtout d’une incohérence inadmissible», affirme le Chef de l’État qui plaide pour une économie mieux organisée et surtout plus équilibrée.
«L’Algérie importait pour 60 milliards de dollars avant le hirak en 2019. Aujourd’hui, nous avons structurellement et définitivement réduit notre facture d’importations à 40 milliards de dollars, et nous travaillons à la réduire encore davantage», se félicite le président Tebboune.
Il a tenu à souligner que les règles économiques d’antan, datant de la création de l’Algex en 2004, ne sont plus adaptées à la réalité économique actuelle, d’où la nécessité d’ajuster les mécanismes économiques en marquant ainsi une nouvelle phase dans la politique d’import-export du pays.