Le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) a regretté, ce samedi 15 juin, le fait que «l’exacerbation des règlements de compte dans le sérail algérien est avant tout le corollaire de l’absence de la promotion d’une solution politique démocratique». Dans un communiqué rendu public à l’issue de la réunion, vendredi de son secrétariat national, le parti de Mohcine Belabbas est revenu sur plusieurs questions ayant trait à l’évolution dans la situation nationale, à la lumière de la dynamique démocratique de la société algérienne, enclenchée depuis le 22 février 2019.
«Les auditions par la justice des membres des exécutifs successifs qui ont sévi sous le règne du chef de l’Etat déchu et les charges graves qui pèsent sur la plupart d’entre eux démontrent que le pays a été longtemps livré à une faune de prédateurs apatrides sans foi ni loi. L’Etat de droit auquel aspire notre peuple et qu’anime la mobilisation continue de tous les segments sociaux, à commencer par la jeunesse et les femmes, ne peut être érigé sur l’impunité ou l’amnésie», affirme le parti.
Dans le même sillage, le RCD estime que «la voie qui mène vers la république exemplaire peut prendre des chemins tortueux mais elle ne peut se suffire d’une justice sélective». «Dans le nouveau contrat social que notre peuple finira par imposer, dans la paix, avec ses partis et ses organisations, l’indépendance effective de la justice constitue le cœur et le moteur du nouvel édifice institutionnel», affirme-t-on encore.
Par ailleurs, et à l’occasion de la commémoration du 18ème anniversaire de la marche du 14 juin 2001, le RCD s’«est incliné devant la mémoire des 126 jeunes assassinés par les gendarmes en 2001 dans la région de Kabylie».
«Il demeure que la répression et le traitement de la marche programmée dans la capitale ce jour-là, constitue l’une des plus grandes tentatives du régime pour attenter à l’unité du pays. Une justice indépendante, forcement soucieuse de restituer sa mémoire au peuple algérien, se doit, en son temps, de convoquer tous les acteurs et les témoins encore vivants de cet épisode douloureux», conclu la missive.
I.A