Il y’a un an, jour pour jour, le mercredi 11 avril 2018, l’Algérie s’est réveillé sur l’un des drames national. Un avion militaire algérien s’est écrasé, près de l’aéroport de Boufarik dans la wilaya de Blida. Le bilan est lourd. Très lourd. 257 morts dont une majorité de militaires et des membres de leurs familles. Les victimes sont les dix membres d’équipage et 247 passagers. Les images étaient atroces. Les flammes ont ravagé la quasi-totalité de l’avion.
Le bilan reflète l’ampleur de la catastrophe. C’est la plus terrible de toute l’histoire de l’aviation algérienne. Le bilan était malheureusement beaucoup plus important que celui du vol Tamnrasset-Alger, qui avait coûté la vie, à 102 personnes en mars 2013 ou encore celui du vol Ougadougou-Alger en 2014 qui avait fait 116 morts. En février 2014, 77 personnes – militaires et membres de leurs familles avaient péri dans l’accident d’un Hercules C-130, appareil de transport de l’armée algérienne, qui s’était écrasé alors qu’il survolait le mont Fortas, près d’Oum El Bouaghi (500 km à l’est d’Alger). Une personne avait survécu. Le ministère de la Défense national (MDN) avait attribué alors la cause de l’accident aux mauvaises conditions météorologiques. Le crash de Boufarik s’est produit dans une zone inhabitée, un champ situé à une centaine de mètres des murs d’enceinte de la base aérienne. L’avion, un Iliouchine IL-76, un appareil militaire de fabrication ex-soviétique puis russe s’est écrasé non loin de l’autoroute de Blida. C’est dire que le drame aurait été plus apocalyptique. Le pilote avait justement évité de se cracher sur les habitations. L’épave calcinée et noircie de l’appareil gîtant au milieu des cendres restera à jamais dans la mémoire des centaines de secouristes dépêchés sur place. Tout comme l’image de cette maman morte avec sa fille dans les bras. Elles seront enterrées ensemble, faute d’avoir pu séparer les deux corps. Les exemples sont encore nombreux. Des jeunes dévoués pour la protection de leur pays. Le peuple ne les oubliera jamais. Un deuil national de trois jours, avait été alors décrété. Toutes les mosquées du pays avaient également été appelées à accomplir la Prière de l’absent le vendredi d’après. Des mesures qui bien-sur étaient loin d’atténuer la douleur incommensurable des familles des victimes qui jusqu’à présent attendent les résultats de l’enquête diligenté pour connaitre les circonstances du drame.
Ines Amroude