Ciblée par une virulente campagne contre sa personne, depuis notamment le 22 février, date de la première marche populaire, pour les raisons d’une coupure d’Internet à travers le territoire national, la ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Houda-Imène Faraoun, apprend-t-on de sources très proches du membre du gouvernement, sait pertinemment qu’ «elle est victime d’une manigance».
Comment ? La ministre, confirme notre source, confie que les coupures d’Internet, toutes les fois où cela a été le cas, à l’exemple du Bac de 2017, ou lors de la première marche populaire, était ordonné par les secteurs concernés, avec l’appui d’autres institutions. Malgré son opposition, la ministre a été instruite « d’exécuter des ordres ».
En tout cas depuis le week-end du 22 février, elle aurait imposé des permanences renforcées au niveau du ministère, sous sa présidence, et aussi au niveau des opérateurs. Dans ce cadre elle disait souvent que « c’est notre devoir de garantir le service qui d’ailleurs est payé par les algériens et nous devons travailler pour son amélioration. C’est notre devoir», se confie-t-elle à notre interlocuteur, lui aussi cadre du secteur.
Aussi, concernant l’acharnement contre sa personne subi ces dernières semaines sur les réseaux sociaux, c’est l’œuvre, confie-t-elle, «d’une mafia économique qui a vu ses intérêts menacés par les mesures prises par la ministre».
L’entourage de Houda Faraoun est affirmatif : ces jours-ci les protecteur des intérêts français en Algérie tentent de la nuire avec des accusations sans aucun fondement, et ce pour recouvrir leur place privilégié qu’ils ont perdu depuis son l’arrivée. Car, poursuit notre interlocuteur, «il ne faut pas oublier qu’elle a chassé Orange de Mobilis en 2016, elle a changé, en 2017, tout le système monétique d’Algérie Poste (M2M) qui été détenu par une entreprise Franco-marocaine et enfin et grâce aux jeunes d’Algérie Télécom elle a mis fin au système GAYA (une filiale d’Orange) en 2018».
Pour la question de savoir ce que l’on reprochait exactement à la ministre, notre source précise : « Eh bien il n’y avait pas beaucoup d’argent dans le secteur, entre Algérie Télécom et Algérie Poste. Maintenant, il y en a et il y’en a beaucoup même». Une fuite a dû être colmatée par rapport à la situation financière des entreprises du secteur et des groupes de pressions ont tout fait pour mettre la main sur cette manne financière inestimable. Il faut bien comprendre…
Khalil Ben