Les laboratoires FRATER RAZES ont lancé jeudi son Académie médias pour la formation des journalistes sur tout ce qui concerne le secteur de la santé. La première session de formation destinée aux journalistes qui s’est déroulée à l’hôtel Sofitel avait pour thème « les biosimilaires », animée par des professionnels de la santé, le professeur Abdelhakim Boudis, pharmacien et maître de Conférences de classe « A » en Chimie Analytique, et le docteur Mohamed Nibouche, expert en affaire pharmaceutique.
Nombreux pays adoptent progressivement une industrie pharmaceutique axée sur le développement de produits biosimilaires, une solution et opportunité économique pour produire les médicaments localement sans avoir besoin de matière première, dans la mesure où cette matière première de ces biosimilaires est issue de la culture cellulaire.
Une aubaine pour l’industrie pharmaceutique en Algérie qui en développant cette technologie enregistrera un grand pas en matière d’indépendance de médicament en limitant au maximum l’importation de ce produit vital qui coute annuellement à l’état des centaines de millions d’euros.
Pour Dr.Nibouche, les pays sans développement biotechnologique adoptent facilement les arguments des innovateurs, et le développement de compétence dans des pays émergents a permis de mettre au point des produits biologiques biosimilaires moins chers que ceux des innovateurs des pays occidentaux. Cette politique de la connaissance et la différence de prix, selon lui, a permis aux Etats de garantir l’accessibilité aux médicaments et d’améliorer la couverture sanitaire et mettre une politique sanitaire plus juste.
Il expliquera que les biosimilaires sont un outil pratique pour couvrir les problèmes de santé d’un secteur de population plus élevé, indiquant pour que les pays adoptent la « solution biosimilaires », ils doivent lancer obligatoirement le processus de mise à niveau des exigences règlementaires.

Il précisera que « ni les fabricants, ni les régulateurs des pays émergents ne doivent accepter le monopole de l’innovateur, les biosimilaires sont utiles pour réduire le coût de la santé, ils offrent plus davantage que de dommages à la société ». Il insistera sur le fait que « les biosimilaires devraient être règlementés dans l’intérêt de la santé publique et non dans l’intérêt économique de certains secteurs ».
Le Pr.Boudis expliquera l’importance des médicaments biosimilaires qui sont selon lui des produits biologiques hautement similaires à un produit de référence malgré des différences mineures de structure sans différences cliniquement significatives en termes de sécurité, de pureté et de puissance du produit et ils sont commercialisés même après expiration du brevet du produit de référence.

Pour Dr. Achour, cadre central aux Laboratoires Frater-Razes, les laboratoires Frater Razers prévoit de développer davantage l’exportation de ses produits, devenir un pôle sur le plan régional et continental dans la production pharmaceutique et de développent d’une large gamme de produit pour diverses gamme thérapeutique afin de dépasser les 300 produits à moyen terme. Elle dira que le département Pharmacovigilance, en étroite collaboration avec la filiale LFR promotion, vise à garantir le strict respect des exigences des « bonnes pratiques » de pharmacovigilance en assurant l’évaluation scientifique des effets indésirables dus aux médicaments pour réduire les risques et prendre des mesures appropriées si besoin est.

Elle a précisé, lors de son intervention, de relever que les services compétents n’ont reçu jusque-là aucun signalement en termes de pharmacovigilance. « Nous comptons d’ailleurs mener une étude post-marketing à grande échelle autour de ce premier biosimilaire fabriqué et commercialisé dans le pays », a expliqué la représentante de Frater-Razes.
Elle rappellera que Frater-Razes est le pionnier en Algérie qui s’est lancé dans les biosimilaires en inaugurant en septembre 2020, la première unité de production de biosimilaires en Algérie. Les biosimilaires sont des médicaments produits à partir de cellules vivantes. Le laboratoire algérien a ainsi entamé la production du premier biosimilaires fabriqué en Algérie, le Varenox, un anticoagulant empêchant la formation ou l’extension des caillots dans les vaisseaux sanguins.
Il est également utilisé à faible dose, dans le traitement préventif des accidents thromboemboliques et à forte dose, dans le traitement des thromboses veineuses et, en association avec l’acide acetyl salicylique, dans le traitement initial du syndrome coronarien aigu et de l’infarctus du myocarde.