Embrasement, répression et arrivée massive de bateaux venus d’Algérie. Ce scénario n’est pas celui d’un film de guerre mais bien celui envisagé par Paris, au début de la mobilisation réclamant le départ de Abdelaziz Bouteflika et de tout le régime.
La France a imaginé le scénario du pire au début de la mobilisation contre Abdelaziz Bouteflika, rapporte aujourd’hui la radio publique France Info. Cette même source révèle que le gouvernement craignait alors un embrasement avec des troubles violents, de la répression et des conséquences en France avec une arrivée massive de bateaux venus d’Algérie.
Après les premières grandes manifestations du 22 février, le président Emmanuel Macron avait téléphoné à Xavier Driencourt, ambassadeur de France, qui a été invité à effectuer un déplacement à Paris pour s’entretenir avec Jean-Yves Le Drian sur la situation en Algérie. La situation avait même été évoquée en Conseil des ministres.
L’exécutif a alors évalué les besoins en matière médicale ou sécuritaire. Un scénario avec trois ports de la Méditerranée dédiés à l’arrivée de ces migrants. Maintenant, précise France Info, «le gouvernement ne croit plus que la situation puisse dégénérer». D’autant plus que «les manifestations sont restées pacifiques et le président algérien est même lâché par l’armée»
Ines Amroude