Les différentes tentatives de répressions sont loin d’avoir eu raison de la détermination des étudiants à occuper la rue, jusqu’à la satisfaction totale de leurs revendications. Des revendications qui sont les même que celle de la majorité du peuple algérien depuis le 22 février écoulé : le changement du système. Pour le huitième mardi consécutif, ils sont, aujourd’hui, des centaines d’étudiant à manifester à travers le pays et dans les rues du centre de la capitale. Un important dispositif sécuritaire y’est, d’ailleurs, déployé.
Venus de différents établissements universitaires d’Alger et des wilayas voisines, les étudiants se sont rassemblés à la place de la Grande poste pour réclamer le nécessaire changement radical du système et l’édification d’une Algérie nouvelle. Comme c’était le cas à chacune de leurs manifestations, les étudiants brandissent des slogans pertinents. Des slogans qui, faut-il le rappeler ont été mis à jour, selon les évolutions qui s’opèrent sur la scène politique nationale qu’ils suivent avec beaucoup d’attention. La nouvelle de la «chute» de l’un des trois B a, d’ailleurs, était accueillie par une large euphorie au milieu de la foule. Tayeb Belaiz, président du Conseil constitutionnel, a en effet présenté sa démission en milieu de journée. «Hadi el bidaya mazal mazal», scandent des manifestants qui espèrent la démission éminente des trois autres «B», qui sont Abdelkader Bensalah, Chef de l’Etat et Nourdine Bedoui, Chef du Gouvernement et Mouad Bouchareb, président de l’APN.
Les étudiants ont affirmé leur détermination à poursuivre le boycott des cours à l’université jusqu’à satisfaction totale des revendications du mouvement de contestation populaire. Notons que jusqu’en début d’après-midi, tout se déroulait dans le calme.
Ines Amroude