Le Mouvement El Islah a mis en avant, samedi à Alger, l’impératif d’aller « urgemment » vers les assises de dialogue pour débattre des voies de sortie de la crise actuelle que traverse le pays, avec l’implication des différents acteurs de la scène nationale.
Dans son allocution lors de la réunion du Bureau du mouvement de la wilaya d’Alger, le président d’El Islah, Filali Ghouini a mis l’accent sur « l’urgence d’aller vers les assises de dialogue et de concertation pour débattre des voies de sortie de la crise actuelle que traverse le pays », un dialogue qui, selon le même responsable, « rassemblera les différents acteurs de la scène nationale ainsi que les représentants et les initiatives issues du Hirak populaire ».
Pour M. Ghouini, El Islah rejette toute exclusion ou marginalisation pouvant entraver de nouveau le parcours du Mouvement, en raison de « certaines parties agissant hors de la légitimité constitutionnelle, dissimulées sous le couvert de la période de transition, qui œuvrent malheureusement à limiter toute la scène politique et l’ensemble des acteurs du pays (forces vives politiques, syndicales et associatives) uniquement à leurs entités ».
Réitérant le refus par El Islah de tout processus « irréfléchi et incertain » susceptible de conduire le pays vers un « vide constitutionnel », déviant ainsi de la trajectoire de la loi fondamentale et ouvrant la porte aux tentatives d’accès au pouvoir hors du cadre constitutionnel, M. Ghouini a plaidé pour l’élaboration urgente de la loi organique relative à « l’autorité nationale chargée de l’organisation et de la surveillance des élections », afin d’organiser l’élection présidentielle dans les meilleurs délais