Les forces d’occupation marocaines ont violemment réprimé dans la nuit du mercredi à jeudi une manifestation pacifique des chômeurs sahraouis dans la ville d’El-Ayoun occupée.
Selon des médias sahraouis sur place, une nouvelle nuit de violence a été vécue mercredi soir dans la ville d’El-Ayoun, capitale du Sahara occidental, où les forces d’occupation marocaines sont intervenues violemment pour réprimer une manifestation pacifique des jeunes chômeurs sahraouis, précisant que le nombre de blessés et de détenus imputables à l’intervention de la police marocaine n’est pas encore connu.
Après une manifestation pacifique dans les rues d’El-Ayoun, l’intervention de la police marocaine a généré des incidents violents. Selon des défenseurs des droits humains à El-Ayoun, des manifestations pacifiques ont été enregistrées sur l’avenue Smara et à El-Ayoun, où les manifestants portaient des drapeaux de la République arabe sahraouie démocratique et scandaient des slogans contre l’occupation marocaine, tout en revendiquant la fin de l’occupation du territoire sahraoui. Selon des défenseurs des droits de l’Homme sahraouis, les manifestations se sont poursuivies jusqu’à 02h30. Dans son rapport publié récemment, Amnesty International a dénoncé l’usage excessif de la force par les forces d’occupation marocaines, dans la répression de manifestants pacifiques dans les villes sahraouis occupées.
Les autorités d’occupation marocaines continuent d’imposer des restrictions arbitraires aux droits des Sahraouis à la liberté d’expression, de réunion pacifique et à la liberté d’association. Les forces de sécurité marocaines ont fait un usage excessif de la force pour disperser des manifestations pacifiques et les militants sahraouis ont été victimes de harcèlement, d’intimidation et de poursuites uniquement pour avoir exprimé pacifiquement leurs opinions et exercé leurs autres droits fondamentaux, a souligné Amnesty dans son rapport.
Le Front Polisario, qui a achevé lundi les travaux de la 11e session ordinaire de son Secrétariat national, sous la direction du Président Brahim Ghali, a prévenu que la poursuite par le Maroc du pillage des ressources naturelles du Sahara occidental, des violations des droits de l’Homme et des provocations, notamment au niveau de la zone tampon de Guerguerat, menace la sécurité et la stabilité dans la région.