La décision des pouvoirs publics d’autoriser la reprise de la pratique sportive en plein air à partir de ce mardi 22 décembre, a été accueillie avec « soulagement » par les fédérations concernées après neuf mois d’arrêt causés par la pandémie de coronavirus (Covid-19).
Sont concernés par cette décision l’athlétisme, le cyclisme, le tennis, l’aviron et le canoë-kayak, la voile, les sports mécaniques, le ski et les sports de montagne, les sports équestres et les sports traditionnels.
Même le badminton, que les jeunes et tout petits pratiquent outdoor, a été autorisé « afin de ne pas pénaliser cette catégorie d’âge », selon les explications du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS).
Cette reprise reste conditionnée par l’application du protocole sanitaire anti-coronavirus exigé par le Comité scientifique de suivi et d’évaluation de la pandémie de Covid-19 et le Centre national de médecine du sport (CNMS).
Pour certains responsables de disciplines sportives concernées par la reprise contactés par l’APS, le retour à l’entraînement s’annonce « difficile ».
« Le retard accumulé durant plusieurs mois d’arrêt va être dur à rattraper, mais nous avons proposé un programme ambitieux aux ligues et clubs afin de reprendre la compétition dans les plus bref délais. Ce programme sera discuté lors des réunions prévues au courant de la semaine afin de mettre en place les dispositions relatives au protocole sanitaire », a déclaré le Directeur technique national (DTN) de la Fédération algérienne d’athlétisme (FAA), Abdelkrim Sadou, qui a accueilli avec « satisfaction et soulagement » cette décision.
Dans le souci de replonger le plus rapidement possible dans le bain de la compétition, la FAA prévoit d’entamer la saison avec les traditionnels challenges de cross-country dès le 16 janvier à Djelfa.
« Nous avons également prévu de programmer deux compétitions par semaine en éparpillant les clubs participants et ainsi diminuer la densité lors des challenges », a-t-il proposé.
Néanmoins, Sadou s’est montré sceptique quant à la mise en place du protocole sanitaire, notamment concernant les tests de dépistage PCR lors des challenges qui regroupent habituellement plus de 1.000 athlètes.
De son côté, le président de la Fédération algérienne de cyclisme (FAC), Kheïreddine Barbari, s’est dit « soulagé » par l’autorisation permettant aux coureurs de remonter sur selle, assurant que les clubs attendaient « impatiemment » cette décision.
« Les clubs reprendront les entraînements dès jeudi, alors que la première compétition nationale est prévue le 22 janvier avec le déroulement du critérium de Sidi-Abdellah (Alger), suivi du Tour de Chlef (1re étape de la Coupe d’Algérie) début février », a détaillé Barbari.
Concernant la mise en place du protocole sanitaire, ce dernier a indiqué que son instance a anticipé les choses en dévoilant aux concernés les grandes lignes du document lors du Collège technique national, tenu samedi par visioconférence.
« Nous avons exigé un délégué Covid-19 à chaque compétition. Ainsi, lors des compétitions régionales, les ligues seront obligées de désigner un délégué Covid-19 qui veillera à l’application des mesures sanitaires, alors que lors des compétitions nationales, c’est la FAC qui assurera cette mission », a-t-il indiqué, assurant que « des sanctions sévères seront prononcées à l’encontre de ceux qui ne respectent pas le protocole sanitaire ».
Autre discipline autorisée, le tennis. Mohamed Bouchabou, DTN de l’instance fédérale (FAT) a exprimé son « grand soulagement » et celui de toute la famille tennistique suite à cette décision.