Connu pour son hostilité sans limite envers l’Algérie, le Parlement européen remet ça et pond une instruction maquillée par résolution sur ce qu’il qualifie ‘’d’atteintes croissantes à la liberté de la presse’’ et dans laquelle, il se met en tuteur de l‘Etat Algérien à travers une série d’instructions, le moins que l’on puisse dire est qu’elles dépassent tout entendement.
De graves dérapages qui ont soulevé un grand tollé au sein de la communauté internationale et obligé grand nombre d’institutions à réagir et à condamner avec fermeté cette ingérence dans les affaires d’une nation souveraine. On pense notamment aux parlements panafricain, arabe et islamique.
Comment être autrement lorsqu’on lit dans le contenu de ce texte de la honte que ‘’les autorités algériennes doivent s’engager à respecter et à promouvoir les libertés fondamentales, en particulier la liberté des médias, consacrée à l’article 54 de la constitution algérienne’’.
Ou que le gouvernement algérien est tenu ‘’d’autoriser, de nouveau, les médias qu’elles ont interdits et à mettre un terme aux arrestations et aux détentions d’activistes politiques, de journalistes, de défenseurs des droits de l’homme et de syndicalistes’’ avant de ‘’témoigner sa solidarité aux citoyens algériens qui manifestent pacifiquement depuis 2019’’. Du jamais vu dans les annales.
La résolution, votée par 536 voix pour, 4 voix contre et 18 abstentions, a été, par ailleurs, consacrée en partie au cas du journaliste Ihsane El Kadi, condamné par la justice algérienne à 5 années de prison dont deux avec sursis pour collecte illégale de fonds, atteinte à la sûreté de l’Etat et à l’ordre public, soit des charges qui n’ont officiellement aucun lien avec la liberté d’expression. Et comme le ridicule ne tue visiblement pas du côté de Strasbourg, les eurodéputés ont eu l’outrecuidance de réclamer sa ‘’libération immédiate et inconditionnelle’’ ainsi que ‘’tous les détenus inculpés arbitrairement pour avoir exercé leur droit à la liberté d ‘expression’’.
Pire, le PE exige, toute honte bue, la modification des dispositions du code pénal algérien, notamment les articles 95 bis et 196 bis, qui ont trait à la sécurité et qui sont utilisées, selon lui, pour criminaliser la liberté d’expression, appelle notre gouvernement à ‘’aligner les lois restreignant la liberté d’expression sur les normes internationales en matière de droits de l’homme, en particulier sur le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, que l’Algérie a ratifié’’.
Autant de balivernes et d’ignominies qui laissent perplexes tant le Parlement européen qui, il n’y pas si longtemps que ça, a été éclaboussé par une série de scandales de corruption, aurait du balayer devant sa porte au lieu de s’intéresser à l’Algérie. Déjà que sa démarche est illégale et s’inscrit en porte-à-faux avec la charte de l’ONU, cette institution, si on peut désormais l’appeler ainsi, aurait dû d’abord s’offusquer les massacres commis par l’armée sioniste en Palestine ou condamner les exactions du Makhzen au Sahara occidental mais que nenni pour des raisons que tout le monde connait.