Encore une fois, la 43ème Conférence européenne de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui (Eucoco 2018), qui a pris fin samedi soir à Madrid, a dénoncé le pillage continu des ressources naturelles sahraouies par des sociétés européennes. Allant encore plus loin, les participants n’ont pas hésité à mettre en garde contre les manœuvres de l’Europe tendant à inclure le territoire sahraoui dans son accord commercial avec le Maroc.
Ils ont, dans ce contexte, rappelé les trois arrêts de la Cour de Justice de l’UE, qui font la distinction entre les deux territoires, du Maroc et du Sahara occidental, réitérant leur soutien au Front Polisario dans sa démarche visant à «attaquer en justice les entreprises responsables de ce pillage».
Un travail de recherche en la matière doit se poursuivre à travers le mouvement de solidarité en vue de «servir à dénoncer et attaquer en justice les entreprises européennes qui opèrent dans les territoires occupés sans avoir négocié, au préalable, avec le représentant du peuple du Sahara Occidental, le Front Polisario», ont été unanimes les participants à la conférence.
En ce qui concerne la question des violations permanentes, par le Maroc, des droits de l’Homme au Sahara occidental occupé, les participants ont appelé le Haut Commissaire aux Droits de l’Homme de l’Onu à se rendre dans les territoires occupés et à rencontrer les prisonniers politiques.
A ce titre, les participants ont renouvelé leur exigence de doter la Mission de l’Onu pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) de mécanismes de contrôle et de protection des droits de l’homme au Sahara occidental, Le document final a rappelé également que le traitement des prisonniers politiques sahraouis et la répression permanente des militants fait toujours l’objet d’ »un blackout médiatique », appelant dans ce contexte à «mener des actions coup de poing» .
« Ces actions bénéficient d’une grande visibilité médiatique et forcent les responsables politiques à se positionner sur la question des violations des Droits de l’Homme au Sahara occidental », ont-ils indiqué.
Louisa Ben