Depuis très tôt ce matin, le trafic ferroviaire dans la banlieue d’Alger et les dessertes vers Oran et Constantine, ont connu une importante perturbation en raison de la grève, sans préavis, déclenchée par les techniciens de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) pour protester contre les jets de pierre dont ils font l’objet quotidiennement.
Ainsi, des centaines de voyageurs se sont plaints du retard cumulé dans les départs des trains de banlieue à Alger, d’Oran et de Constantine, suite à la grève déclenchée par les techniciens de la SNTF, par solidarité avec leur collègue atteint au visage par un jet de pierre au niveau de la station de Boudouaou.
Le sous-directeur de la SNTF, Aktouche Abdelouahab a dans une déclaration à la presse affirmé que ce mouvement de protestation intervenait «en réaction aux agressions récurrentes et quotidiennes contre les travailleurs de la société, notamment les conducteurs, contrôleurs et techniciens et mêmes les voyageurs. C’est donc pour les grévistes, «l’ultime recours pour attirer , et pour attirer l’attention des autorités » quant à ces actes de violence.
« Ces agressions qui surviennent tout au long des lignes ferroviaires sont devenues désormais un phénomène qui nécessite une étude et un suivi pour connaître les causes réelles de ces actes et parvenir à des solutions », a fait savoir le responsable.
Les trains modernes acquis par la SNTF ces derniers mois ont été également ciblés, comme en témoignent les vitres brisées, a-t-il ajouté. Le train « CORADIA » avait été ciblé, après deux jour de sa mise en service, en mars dernier, par des jets de pierre, ce qui est « inacceptable », a-t-il estimé.
Par ailleurs, le mouvement de contestation des techniciens de la société a causé une perturbation du trafic des trains, impactant, ainsi les déplacements des citoyens qui se sont tournés vers les gares routières comme seule alternative, avant la reprise graduelle du service.
Ines Amroude