Le défi de la sécurité alimentaire sur fond des développements enregistrés sur la scène internationale a constitué l’un des axes importants de la réunion préparatoire du Conseil économique et social arabe (CESA) au niveau ministériel qui a débuté vendredi au Centre international des Conférences (CIC) « Abdelatif Rahal » en prévision du 31e Sommet arabe.
Dans ce cadre, la ministre tunisienne du Commerce et du développement des exportations, Fadhila Rebhi Ben Hamza dont le pays a présidé la 30e session du sommet arabe, a indiqué que « la région arabe au regard de ses ressources et capacités est capable de garantir le minimum de ses besoins en produits alimentaires ».
Dans son allocution lors des travaux de la réunion du CESA au niveau ministériel, elle a souligné que les crises que connait le monde depuis 2008 confirment que « compter sur nos propres capacités dans les domaines alimentaires et des médicaments est la voie idoine pour garantir notre sécurité alimentaire, énergétique et sanitaire car la disponibilité des ressources et moyens financiers est la garantie pour obtenir les besoins alimentaires et en médicaments ».
La ministre a salué l’initiative soumise au Sommet en ce qui concerne la sécurité alimentaire et le développement agricole durable, relevant l’importance d’élaborer un plan agricole arabe unifié englobant le soutien financier et technique à la production, à l’investissement agricole notamment en matière des céréales, viandes, huiles, sucre et aliments des bétails.
De son côté, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, a affirmé dans une allocution qu’il a prononcée après avoir reçu la présidence du CESA du 31e Sommet arabe au niveau des ministres, que cette session « se tient dans une conjoncture exceptionnelle qui connaît des mutations politiques et économiques profondes au niveau régional et international et une crise mondiale aux multiples dimensions économiques, sociales et sanitaires, nous obligeant à faire face cette situation en un seul bloc cohérent et solidaire ».
Quant au Secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, il a appelé dans son allocution, à la cristallisation d’une vision arabe intégrée pour relever les défis de la sécurité alimentaire dans la région, estimant que « les indicateurs de sécurité alimentaire dans les pays arabes ont reculé de façon inquiétante non seulement à cause de la pandémie et de ses répercussions, mais aussi en raison de plusieurs facteurs et l’accumulation de nombreux problèmes ».
Le ministre soudanais des Finances et de la Planification économique, Jibril Ibrahim Mohamed, a estimé que l’adoption par le Sommet d’Alger de la sécurité alimentaire comme thème principal, consacre l’importance de ce sujet qui constitue une préoccupation majeure dans le monde.
De son côté, le ministre somalien des Finances, Elmi Mahmoud Nour, a estimé que les répercussions de la crise du Coronavirus (Covid-19) et les tensions stratégiques, notamment sur le marché alimentaire, imposent « plus que jamais » la nécessité de renforcer la coopération arabe conjointe, unifier les efforts arabes et adopter de véritables politiques de développement pour assurer la sécurité alimentaire.
Pour sa part, le ministre de l’Economie des Emirats arabes unis (EAU), Abdullah Bin Touq Al Marri, a estimé dans une allocution lue en son nom par le Secrétaire au Commerce international auprès du ministère de l’Economie, Juma Muhammad Al Kait, que la sécurité alimentaire arabe constitue « l’un des principaux dossiers qui affectent les intérêts nationaux de nos pays ».
Pour le ministre émirati, les défis actuels représentent « une nouvelle opportunité pour renforcer la cohésion arabe et porter l’intégration économique et commerciale à des niveaux avancés qui renforceraient la résilience de nos économies arabes et leur capacité à créer de nouvelles perspectives de croissance ».
De son côté, le Secrétaire aux Relations internationales au ministère des Finances du Royaume d’Arabie saoudite, Riyad bin Muhammad Al-Khorayef, a relevé la nécessité de poursuivre les efforts en vue de renforcer l’action arabe commune, saluant les efforts de l’Algérie pour abriter le 31e sommet arabe.