Des dizaines de travailleurs et de syndicalistes se sont rassemblés, ce mercredi 12 juin, devant le siège central de l’Union générale des travailleurs algérien (UGTA) à Alger pour réclamer le départ de l’actuel secrétaire général, Abdelmadjid Sidi Saïd et exprimer leur rejet du 13e congrès de l’union prévu le 23 juin en cours. Les protestataires se sont rassemblés dès les premières heures de la matinée devant le siège de la centrale syndicale, et ont tenté d’accéder à « la maison du peuple » avant d’être empêchés par les éléments de la sûreté nationale. Les manifestants ont exigé le départ de la direction actuelle qu’ils qualifient «de bande» et qui, estiment-ils, «a perdu sa légitimité à représenter les travailleurs et les cadres syndicaux ».
Brandissant des banderoles contre Sidi Saïd et autres réclamant de « remettre cette organisation syndicale sur la voie tracée par les défunts Aissat Idir et Abdelhak Benhamouda ». Dans un communiqué distribué sur place, les protestataires ont affirmé l’attachement des participants venus de 29 wilayas à « poursuivre le hirak populaire pacifique civilisé » et à réclamer « l’instauration d’une nouvelle République où règnent justice, liberté et démocratie ». Ils ont également annoncé leur rejet de la programmation du 13e congrès qu’ils qualifient d' »illégal », dénonçant les conditions de préparation de ce rendez-vous qui se déroulent dans le secret absolu, loin de toutes les règles syndicales ».
Ce mouvement de protestation est le troisième organisé à Alger après ceux tenus le 1er mai et le 17 avril dernier, quelques jours après l’annonce par Sidi Saïd d’avancer la date de la tenue du 13e congrès de l’union alors que l’actuel mandat arrive à terme le 10 janvier 2020 et ne pas se présenter pour un nouveau mandat.
I.A