Dans la soirée, de ce mardi 16 avril, le chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah, a nommé Kamel Feniche, nouveau président du Conseil constitutionnel en remplacement de M. Belaiz, a indiqué un communiqué de la présidence de la République. Kamel Feniche, prend ainsi la tête du Conseil où il siège depuis 2016 en qualité de membre élu au sein du Conseil d’Etat.
Le Conseil constitutionnel est, rappelons-le, composé de douze membres. Quatre sont désignés par le Président de la République dont le président du Conseil constitutionnel et son vice-président, deux élus par l’Assemblée populaire nationale, deux élus par le Conseil de la nation, deux élus par la Cour suprême et deux élus par le Conseil d’État. Le nouveau président du Conseil Constitutionnel a donc était, sans doute choisi, entre autres, par rapport au fait qu’il n’est pas été désigné par l’ancien président de la République et est donc sensé, du moins dans la forme, ne pas faire partie du système de Bouteflika. Un raison pour laquelle l’option de faire assurer l’intérim par le vice-président de cette institution, tel que le stipule le règlement intérieur, a vite été rejeté dans la mesure où, celui-ci fait partie des membres nommés par le Président de la République. D’autant plus que, si l’Algérie maintient le respect de la voie Constitutionnelle, M. Feniche sera chargé de l’intérim au cas où M. Bensalah devait à son tour démissionner.Originaire de Jijel, une wilaya de l’est du pays, la désignation de Kamel Feniche serait peut-être, un indice révélateur de la volonté des décideurs de revenir vers le respect de l’équilibre régional. Un principe loin d’avoir été respecté, durant ces longues dernières années. Difficile de faire l’impasse sur ce détail lorsque l’on sait que, les quatre derniers présidents du Conseil Constitutionnel étaient tous originaires de l’Ouest du pays.
Tayeb Belaiz, Mourad Medelci, ou encore avant eux, Mohamed Bedjaoui et Boualem Bessayeh, les personnalités qui se sont succédé à la tête de cet organe juridictionnel suprême de l’Algérie, sous l’ère de Bouteflika avait un dénominateur commun. Toutes, comme le président de la République de l’époque, étaient soit, comme lui de Tlemcen, ou encore des wilaya limitrophes.
Ines Amroude