Décidément la violence dans les stades de football ne cesse de connaitre une courbe ascendante. Des incidents sont constatés presque d’une façon régulière, des blessés et mêmes des morts sont enregistrés. Toutes les mesures prises par les pouvoirs publics pour lutter contre cette violence n’ont rien donné pour le moment dans la mesure où la violence persiste.
En termes de chiffres, pour la saison sportive « aller », la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) a enregistré 80 incidents dans les infrastructures sportives contre 92 l’année dernière. Au cours de ces incidents, il a été procédé à l’arrestation de plus 720 personnes, contre 620 arrestations. Plus de 300 personnes ont été blessés dont 215 policiers.
Le bilan de la DGSN des actes de violence dans les enceintes sportives fait état, également, de l’enregistrement, durant la saison sportive, de la destruction de 65 véhicules, dont 52 appartenant à la sureté nationale, dont les éléments ont eu à arrêter 726 personnes, dont 82 mineurs. Sur ce nombre, 198 personnes ont été présentées devant la justice.
Le nombre de policiers blessés dans des incidents survenus à l’occasion des matches de football a progressé, passant de 84 en 2017 à 215 en 2018. Durant cette période la DGSN a déployé un total de 210.207 agents de l’ordre public pour assurer la sécurité de 927 matches de football à travers le territoire national.
A propos de la rencontre entre le MCA et l’USMAB, qui s’est déroulé en novembre dernier et qui a enregistré de graves actes de hooliganisme ainsi que de violentes échauffourées entre service d’ordre et supporters et en particulier les violents coups reçus par un jeune homme tabassé brutalement alors qu’il gisait par terre, trois policiers impliqués ont fait l’objet de sanctions administratives et été déféré devant la justice.
Racim Elyam